top of page
 
 

 

 

CAPITALISME, CHOIX OU NÉCESSITÉ
 
    Dans les détours tortueux de l'âme humaine, là où les ombres et les lumières se confondent, un système s'est insinué, aussi ancien que les marchands du temple. Le capitalisme, cet enfant non désiré de la société, n’est pas né des mains des hommes. Il a jailli comme une source, s'écoulant naturellement à travers les veines du commerce.
 
    À l'instar des grandes rivières qui sculptent la terre sans qu'aucune main ne les guide, le capitalisme n'est pas une invention humaine, mais plutôt une conséquence. Comme les mélodies de la nature, il est le produit inéluctable des interactions commerciales entre les humains.
 
    Certains diront qu'il est un choix, d'autres une nécessité. Dans les chemins sinueux des nations et des peuples, sous le regard neutre de l’histoire, il apparaît non pas comme un choix, mais comme une réalité avec laquelle il faut composer et qu’il faut dompter.
 
    Le défi des gouvernants dignes de ce nom de notre ère, est de soumettre ce lion indomptable, pour qu’il ne bénéficie pas uniquement à une poignée de voleurs milliardaires qui s’approprie les richesses produites par les peuples et les nations en faisant instituer des lois internationales qui ne servent que leurs trésors, les fondations qu’ils dirigent, qui sont exonérées d’impôts. Les pantins qui nous gouvernent et les journalistes, les porte-voix de tous ces profiteurs.  
 
    Le travail de ces politiciens, les soi-disant serviteurs des peuples, doit être de canaliser le capitalisme afin qu'il ne dévore pas les faibles. Que ses griffes acérées ne soient pas monopolisées par une poignée d'usurpateurs illégitimes et milliardaires. Car ce système a une finalité : produire en abondance pour les multitudes, assurant que chaque bouche puisse être nourrie par ses fruits.
 
    Mais pour que le cycle continue, pour que la danse du capitalisme perdure, il est essentiel que les richesses soient redistribuées, tel un flux et reflux éternel. Une répartition judicieuse, équilibrée, instaurée avec sagesse pour réapprovisionner constamment le moteur économique, est cruciale pour sa survie.
 
    Lorsque nous contemplons le capitalisme, il apparaît à nos yeux telle la grandeur sauvage d'un lion. Nous ne demandons pas à ce roi des savanes d'adopter la douceur de l'agneau, de brouter paisiblement dans les champs. Tout comme nous ne pouvons attendre du capitalisme qu'il répartisse naturellement ses richesses. Seule l’intelligence humaine, éclairée par la volonté politique, peut orchestrer cette symphonie de redistribution, préservant ainsi l'équilibre délicat de notre monde.
 
TOUTES LES ENTITÉS ONT LEURS PARASITES
 
    Dans l'ombre des empires, les parasites se tapissent. Chaque créature, chaque objet, chaque existence palpable en ce monde est inextricablement lié à ses ombres. Ombres d'entités qui, tels des parasites, se nourrissent de leur hôte, affaiblissant ses fondements. Le rôle de l'intelligence, du discernement, de la sagesse politique est de scruter ces ombres, de comprendre et de mettre en lumière les parasites, pour éviter qu'ils ne vampirisent leurs hôtes. Pour chaque être, chaque essence, chaque avenir, il est impératif d'établir des limites et des règles, une balance harmonieuse de droits et de devoirs, sans préjudice ni partialité.
 
    Le capitalisme, tel un géant puissant, n'échappe pas à cette règle universelle. On ne peut le laisser errer sans chaînes ni limites. Il est de notre devoir collectif, impératif, de lui assigner une noble cause : celle de subvenir dignement aux besoins de l'humanité entière. La tâche n'est point insurmontable, mais elle nécessite une boussole morale, des garde-fous, pour éviter que ce géant ne soit capturé et corrompu par ceux qui recherchent un profit égoïste, aveugle, au détriment du bien commun.
 
    Certains, égarés dans le labyrinthe des finances, parlent d'instruments financiers empoisonnés, telle une potion maléfique d'une fable d'antan. Ils nous guident, nous trompent ou sont eux-mêmes trompés, perdus. Les bourses, dans leur conception actuelle, portent en elles le poison, grâce aux lois qui les guident, en laissant libre cours à la spéculation et à une usure qui franchit allègrement les frontières des nations.
 
    Il fut un temps où l'or était la mesure de toutes choses. Aujourd'hui, cet étalon est éclipsé. Les maîtres financiers, tels des sorciers modernes, ont usé de leurs sortilèges pour persuader les dirigeants de délaisser l'or. Leur ambition : s'emparer des richesses et des moyens de production avec de simples bouts de papier, dénués de valeur réelle.
 
    Or, ces mêmes ensorceleurs, ayant presque tout acquis, se tournent maintenant vers l'or, utilisant ce papier dévalorisé pour s'emparer de ce métal précieux. Une fois qu'ils détiendront ces trésors, leur volonté sera de bouleverser l'ordre établi, de ramener l'or à sa place prépondérante.
 
L’ALCHIMIE QUI A TRANSFORMÉ LE PAPIER EN OR
 
    Par des subterfuges dignes des plus grands romans de conspiration, ils ont orchestré un vaste stratagème : s'emparer du monde avec des bouts de papier, puis utiliser ces mêmes bouts de papier pour accaparer l'or des innocents. Et une fois leur ruse accomplie, ils auront en leur possession la fortune du monde, nous réduisant, nous, les innocents, à la servitude. Moquez-vous si cela vous plaît, mais l'avenir, tel un spectre omniscient, dévoilera la véracité de cette prédiction.
 
 
    Dans l'obscurité des coulisses financières, où l'humanité cherche à discerner la lumière de la justice. N'est-il pas temps que nos dirigeants, éveillés par ce cri silencieux des chiffres, érigent un conseil, une assemblée pensante, dont la noble tâche sera de forger une chaîne solide contre ce monstre dévoreur : l’oligarchie mondialiste ? Un monstre qui, tel un dragon vorace, engloutit la richesse et paralyse le cœur battant du capital.
 
    Ces ombres, ces spéculateurs insatiables, qui se cachent derrière leurs masques dorés, ont trop longtemps joui des fruits de la misère des autres, de cette spoliation honteuse. Le banquet de leur opulence doit prendre fin ! Car pendant qu'ils festoient comme des porcs, il y a ceux qui luttent contre les chaînes de la déchéance, un appauvrissement engendré par la générosité aveugle ou intéressé des entités supranationales, accordées à ces architectes de la déraison et du chaos. Ces derniers, tels des fous insatiables, s'approprient chaque once de richesse produite, laissant derrière eux un système desséché et sans vie alors que ces richesses devraient nourrir la terre entière, les nations et leur peuple.
 
Roger MESTRES – octobre 2004
 

 

bottom of page